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Ozvald : Voyage au pays du fou chantant

L'Italie nous a toujours gâté en groupes progressifs de qualité (Area, le Orme,The Watch,...).

 

Aussi, lorsque Giuseppe Petolillo (Al*Dente, Rimbaut, Monsoon, …) s’entoure principalement de membres d’origine italienne, tout comme lui, cela donne Ozvald.

 

Un groupe où, de prime abord, le progressif peut paraître assez nuancé,  mais où les compos sont effectivement travaillées en profondeur et d’une réelle complexité.

 

Entouré de Stéphane Panozzo (Coverplay) qui l’assiste à la guitare, de Fabrice Giacinto (Von Durden, Melchior) à la basse et de Maxime Pasquini (Coverplay) à la batterie; Giuseppe a également désiré s’adjoindre les services et le talent de Laurence Leclerq au violon.

 

Un Ep 5 titres « United Opposites » est, d’ores et déjà, disponible, et nous ne pouvons que vous encourager à vous le procurer rapidement.

 

Cinq titres de qualité où diverses influences viennent vous déboucher les oreilles et vous secouer les neurones.

 

Découvrez la voix de Giuseppe, genre de David Bowie torturé sur « The little guy with his pie », ou le violon lancinant de Laurence qui offre à Ozvald une profondeur particulière, mélancolique, sur « Next time », entre autres.

Ecoutez « Highway to glory », mon coup de cœur, qui offre une nouvelle fois une place de choix au violon, et où la partie rythmique, assurée par Maxime et Fabrice, est superbe.

 

Un premier Ep qui, je l’espère sera suivi rapidement d’autres productions de cette qualité.

 

 

Embarquons pour un voyage dans les étoiles avec les membres du groupe Ozvald.

 

DBDLO : Ozvald est né voici  deux ans de cela. Pourriez-vous nous le présenter ?

 

Giuseppe : Le projet est né des cendres de mon ancien groupe « Al*Dente ». J’avais envie de faire autre chose, avec un violon.

A la base, j’ai commencé à écrire les morceaux, et ensuite Stephane est venu me donner un coup de main pour réaliser les maquettes. Un sacré coup de main !!!

 

Puis sont venus se greffer Fabrice, qui joue également dans Melchior, et Maxime que je ne connaissais pas du tout.

J’ai rencontré Laurence par hasard, alors que je cherchais une violoniste. Elle a écouté nos compositions et a dit oui immédiatement. J’étais au paradis.

 

DBDLO : Vous avez donc eu une assez longue période de formation et de composition ?

 

Giuseppe : Enormément de travail avant d’arriver à notre premier concert et à cet Ep 5 titres.

Nous avons fait cela calmement, de manière réfléchie, nous y avons mis tout ce que nous devions y mettre.

Stéphane, encore une fois, nous a énormément aidé pour le son. C’est également lui qui a fait le mix.

Ce sont des mois de travail, des jours et des nuits avant l’aboutissement du Ep, mais également avant notre premier concert en septembre dernier.

 

DBDLO : D’où vous provient l’idée du nom du groupe ?

 

Giuseppe: C’est un prénom comme un autre ….

C’est arrivé comme ça. Je me suis dit: « Tiens, je n’ai jamais vu cela autre part ! ».

Je connaissais Osvald avec un S ou encore avec un W mais pas avec un Z.

C’est somme toute secondaire le nom...

Mais Ozvald c’est avant tout un personnage, il ne faut pas l’oublier.

Je l’ai inventé. C’est un personnage anticonformiste, complètement déjanté, épicurien, etc…

Il vient d’on ne sait où avec son vaisseau spatial, entouré de ses musiciens.

Il voyage un peu partout, présente sa musique. Il essaye de rapprocher et de réunir les opposés. C’est pour cela que le titre du Cd s’appelle « United Opposites » :  Les opposés réunis…C’est cela qui m’intéresse.

 

DBDLO : Ozvald c’est un peu la face cachée de Giuseppe ? Son alter égo ?

 

Giuseppe: Peut-être bien ! (Sourire)

 

DBDLO : Ozvald évolue dans un style très progressif, avec de nombreuses ambiances différentes. Quelles sont les influences principales ou les groupes qui vous ont bercé?

 

Maxime : J’écoute vraiment de tout. Je viens du classique,  j’ai commencé le piano à l’âge de 4 ans et je peux très bien passer du classique au rock ou au rap.

Les groupes qui m’ont influencé à la batterie : Muse, Red Hot Chili Peppers,… Je suis quelqu’un de très éclectique.

 

Fabrice : Moi c’est pareil, cela peut partir de la variété italienne jusqu’à du métal « léger », en passant par le progressif, le jazz,…

John Scofield, Pat Metheny, Dream Theater, Pino Daniele, Muse,…Je suis très ouvert à tout ce qui est musical.

Avec Ozvald, on trouve un peu ce genre d’influences. Il peut y avoir un peu de variété, du rock, du progressif, du classique grâce au violon. C’est vraiment une sauce qui prend bien.

(Puis parlant de Giuseppe) Le fait de jouer avec ce « fou », c’est super plaisant.

Dans chaque groupe on a besoin d’un meneur « fou », un catalyseur.

 

Giuseppe : Moi je suis tombé très tôt dedans. Je devais avoir  5 ou 6 ans lorsque j’ai vu Jimi Hendrix à la télévision. Quel mec !!!  J’étais subjugué.

Ensuite sont venus des groupes comme Led Zep, tout ce qui est rock progressif, surtout King Crimson et Robert Fripp qui, pour moi, est vraiment un guitariste hors norme !

Maintenant il y a d’autres genres. Le côté jazz m’intéresse beaucoup, John Scofield, Pat Metheny et compagnie.

J’écoute un peu de tout et j’aime faire un gros mélange, tout associer, avoir de l’audace, simplement se faire plaisir !

 

DBDLO : Ce mélange est la base même du progressif…

 

Giuseppe: Voilà

 

DBDLO : De part ces influences, avez-vous réécouté certaines choses, ou est-ce venu naturellement en répétition?

 

Giuseppe: Réécouter non ! Nous les avons tellement écouté qu’elles sont ancrées dans la tête.

Nous avons été marqués par certains groupes et beaucoup de musiques différentes.

 

DBDLO : L’apport du violon est de plus en plus prisé par les groupes. On sent ici la volonté de le mettre un peu plus en avant…

 

Giuseppe : Pas forcément en avant ! Si je l’ai pris c’est pour en faire quelque chose, pour qu’on l’entende, qu’il ne soit pas derrière.

Maintenant ce que nous essayons de faire c’est justement d’allier les deux guitares avec le violon, en étant plus ou moins au même niveau.

 

DBDLO : Avez-vous un qualificatif qui pourrait décrire votre groupe?

 

Ozvald: Mystique

 

DBDLO : Votre Biographie sur Facebook, c’est vous qui l’avez écrite ?

 

Giuseppe: Oui, comme je vous le disais c’est une histoire intergalactique.

J’ai été aidé par une autre personne pour l’écriture de la Bio, pour retranscrire ce que je pensais.

Stéphane: C’est un monde à part avec un personnage à part et un équipage qui va avec. 

 

DBDLO : Quel est votre regard sur les groupes belges actuels?

 

Giuseppe: Il y a de bonnes choses en Belgique, de bons groupes.

Notre pays à une bonne réputation à l’étranger, je pense notamment à certains groupes flamands  comme Balthazar,  Sir Yes Sir, des groupes parfois très peu connus mais qui sont extrêmement bons! Mais également en Wallonie! La Belgique a du potentiel.

 

DBDLO : Un bon ou un mauvais souvenir ?

 

Giuseppe : Que des bons, que du bonheur! Une bonne électricité passe entre nous tous, on prend plaisir et je pense que cela se voit.

Stephane : Là où on prend le plus de plaisir, c’est sur scène. Le partage avec le public, l’adrénaline, le plaisir, l’envie, …

 

Fabrice : Avec Ozvald, c’est tellement différent, atypique, de ce que l’on entend en Wallonie.

Je peux me tromper mais je pense qu’en Wallonie nous sommes le seul groupe à proposer ce genre de musique.

 

Giuseppe : D’où la difficulté pour des groupes comme nous de passer à la radio car nous ne faisons pas de la musique formatée, mais pour rien au monde on ne changerait, il faut rester fidèle à soi-même.

 

DBDLO : Pensez-vous qu’il y a de la place pour tous dans un pays comme la Belgique ?

 

Fabrice : Le problème de la Belgique, c’est que ce n’est pas une machine à fric point de vue musique.

Le jour où cela deviendra une industrie à fric, les gens vont commencer à s’y intéresser.

Que tu proposes de la merde ou pas d’ailleurs, du moment que cela rapporte.

Et c’est ce qui se passe ailleurs dans le monde.

Mais le problème de la Belgique il est là, il n’y a pas encore ce business et donc c’est toujours un éternel recommencement.

Chaque groupe, qui arrive à un certain niveau, stagne pendant 1 an ou 2. Puis le groupe se sépare et ses membres vont vers d’autres formations, multiplient les projets pour « survivre ».

 

Giuseppe : Nous ne savons pas en vivre malheureusement. Nous sommes obligés d’avoir un travail sur le côté.

 

 

S’en suivra une prestation magnifique au festival La Vie en Rock où une réelle complicité entre les membres d’Ozvald sera ressentie durant leur set.

 

Ne les manquez sous aucun prétexte lors de leur future venue sur terre.

 

 

Interview réalisée par Doris et Peter le 24-05-2014

Article réalisé par Peter le 02-06-2014

Remerciements à El’Bugs (photo live), Elodie Chantrenne de Clap Booking et La vie en rock.

 

 

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