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Kangling

     Cela fait maintenant quelques mois (je n’ose écrire le nombre exact par crainte d’être flagellé) qu’un cd attend sa chronique : Kangling.

Ce mot m’étant totalement inconnu, je tapote frénétiquement sur le clavier de mon ordinateur afin de savoir s’il s’agit d’une création fantaisiste ou bien d’un mot peu commun de notre langage vernaculaire …

Kangling, il y a un os ?

     Après une petite recherche sur l’internet, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que le Kangling est un instrument chamanique d’origine tibétaine, s’apparentant à une trompette, taillée dans un fémur humain et produisant un son terrifiant les démons lors de rituels d’exorcisme… je vous passerais le mode opératoire ainsi que les critères de sélection propices à la création d’un Kangling de qualité car on se rapprocherait dangereusement de l’univers de Marilyn Manson alors qu’il n’en est rien.

Alors en vrai, c’est quoi Kangling ?

     Kangling est un trio bruxellois formé en 2014, mené par Alex Gilain, chanteur, guitariste et bassiste du groupe, complété par Eric Bribosia au clavier et Jean Phillipe De Gheest à la batterie.

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Doté d’un budget de près de 20.000€ (subsides, apport personnel et une campagne réussie sur un site de crowdfunding), Echoes of distant voices est le premier LP (9 titres disponibles en CD mais aussi en format Vinyle) de Kangling. Ça fait fort sérieux dit comme ça, d’autant plus que le groupe a su s’entourer de beaucoup de monde permettant un développement tant visuel qu’artistique. Bref un projet partant sur des fondations très solides qu’il me tarde de découvrir.

     Dès les premières secondes d’écoute d’ « Echoes of Distant Voices », on ne peut qu’être frappé par la qualité des basses rondes et omniprésentes constituant la base (avec un seul « s ») sonore des morceaux, les autre instruments ayant pour fonction de remplir les fréquences encore disponibles à l’aide de bizarreries auditives ou de nappes atmosphériques ajoutant de la profondeur aux morceaux.

 

Kangling nous propose un univers torturé, agrémenté de groove psychédélique, dans lequel il est plus qu’agréable de s’y perdre (à condition d’être réceptif à ce style musical). On y retrouve des sonorités évoquant Massive Attack (Sources, l’hypnotique Wash my pain, Rags old iron,) ou encore Jamiroquai (Crashes), le tout sublimé par la voix d’Alex Gilain dont la présence, la fragilité et la facilité déconcertante de la mise en place n’ont rien à envier à Brandon Boyd (chanteur d’Incubus) tant les tessitures sont proches.

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Kangling Attack

Echoes of distant voices

Comment ça, tu ne connais pas Kangling ?

     Rassure toi, moi non plus, et c’est dommage car le style musical « particulier » de Kangling l’empêche de passer sur les grandes ondes et donc de toucher le public qu’il mérite.

Mais après tout, n’est-il pas préférable de faire partie de ces groupes dont la reconnaissance nécessite la démarche volontaire de l’auditeur qui pour ce faire, doit être prêt à entrer à pieds joints et s’abandonner dans le monde musical que nous distille Kangling plutôt que d’être un produit de consommation « vite écouté, vite oublié » ?

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Article réalisé par Stéphane.

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