KONGS
Vous ne pouvez pas imaginer le petit sourire de joie traversant mon visage lorsque j’ai découvert, en ouvrant ma boite aux lettres, les CD's à chroniquer pour ce mois de décembre. Oui, je tenais (entre autres) la galette des Kongs, quatuor brusseleer (enfin presque puisque le chanteur est Français) dont je n’ai entendu que des retours très positifs de leurs concerts. Effet Rosenthal ou non, il s’avère que ce 1er LP de douze titres (dont « 90ies », titre caché mais pas très dur à trouver puisqu’il s’agit de la dernière plage dont le nom ne figure pas sur la pochette) est une pierre à l’édifice « rock belge à suivre de toute urgence ».
Orchestral Manœuvre in YOUR FACE.
L’ouverture de ce CD, avec « Abidjan », ne laisse aucun doute à ce qui nous attend : du rock bien ficelé, avec un arrangement limpide et évident laissant place subitement à un changement rythmique tonitruant trouvant parfaitement sa place dans la ligne mélodique du morceau. On écoute, on apprécie, on s’étonne et puis… on réécoute sans s’en lasser de tout son long car la force de cet album est de regrouper des morceaux ayant la « touche Kongs » tout en se renouvelant à chaque fois.
Tantôt alternatif (« Ordinary Boy »), tantôt power-rock, tantôt limite balade (« Sweet Dreams »), et même glam rock (avec « Hold Us Down » et sa superbe envolée lyrique), Kongs nous distille du rock tout en anglais très puissant et énergique sans jamais être agressif.
On repense à Jakob Maersk (qui aurait pu être le meilleur groupe belge de tous les temps) lorsqu’on écoute le titre « Abidjan », parfois à Velvet Revolver à travers le titre « Security », aussi à Weezer avec « Mrs Wellington ». Bref un savant mélange de ce que l’on aime entendre.
Noir (désir)
Tout en anglais ? Non car Kongs s’essaye au français à travers le titre « Noir » retraçant le quotidien d'un médecin combattant le virus ébola (je dois avouer que je pensais que cela parlait des pensées pessimistes d’un soldat se rendant compte de ce qui l’attend sur le front... comme quoi les interprétations sont nombreuses). Ce morceau nous rappelle les sonorités d’un groupe français très connus des 90’s, à savoir Noir Désir, mais avec un phrasé et timbre de voix proche de FantØme (autre groupe belge ayant déjà eu un article ici même).
Je vous parlais des arrangements, simples et efficaces, mais il faut également mettre en avant le travail remarquable des différentes voix superposées qui se mélangent avec bonheur et qui ajoutent encore plus de puissance, de coffre aux différents morceaux déjà bien énergiques grâce aux guitares dont les amplis devaient être réglés sur 12. Un travail maîtrisé !
Kongs est assurément un groupe rock à suivre de (très) près. Pour vous ôter le moindre doute, vous pouvez écouter intégralement tous les morceaux de cet album directement depuis le site web du groupe !
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Chronique réalisée par Stéphane
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On double double.
