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Interview M'sieur 13

DBDLO : On parle un peu de ton parcours ? 

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M'sieur 13 : On pourrait y passer la journée, à s’en raconter des histoires, et écluser des godets quelque part au comptoir…

Mais bon, pour faire court, j’ai toujours baigné dans la musique, malgré moi. Personnellement, je suis plutôt lecture et écriture : des nouvelles, des poèmes, des essais, de la philo aussi… Léautaud, Nizan, Oscar Wilde, Kafka, Nietzsche, Bukowski… Ce genre de « trucmuches & bazarchouettes », et tout ce qui touche à une certaine « Culture » : les fanzines, les graphiques et autres dérivés engagés, les labels indés, le cinéma expérimental, les squats actifs et j’en passe…

Quand j’ai pu faire mes propres choix musicaux, je me suis retrouvé dans le Punk. Puis j’en suis revenu à ces précurseurs du genre, en Chanson française : Félix Mayol, Georges Brassens & Bobby Lapointe, pour ne citer que les premiers qui me viennent naturellement à l’esprit.

 

Ce qui s’est passé, c’est que des copains m’ont proposé d’écrire des textes pour leur groupe de Grunge, et je me suis finalement retrouvé derrière le micro. Puis j’ai monté mon premier groupe, TREZ, jusqu’à en revenir à l’essentiel sous le nom de M’sieur13, mon projet perso. C’est un éternel recommencement, en fait !

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DBDLO : Si on doit résumer M'sieur13 en 4 adjectifs, ils seraient ? 

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M'sieur 13 :

- Artisan.

- Chansonnier.

- Militant (culturel).

- Citoyen.

Enfin, ça c’est sur le fond. Pour la forme, tu vois ça avec qui de droit : le public !

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DBDLO : Est-il difficile, à l'heure actuelle, de percer dans le monde musical ?

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M'sieur 13 : Faudrait poser la question à des musiciens… Ou à des mercenaires de la musique.

J’avoue ne pas comprendre grand chose au fonctionnement ou aux intérêts des aristocrates de cette industrie et de leurs amis, ces requins institutionnalisés.

 

L’idée n’est pas de réussir quoi que ce soit car tout le monde sait que le système a déjà gagné. Et on n’entre pas dans un monde qui n’est pas le sien sans effraction. Non, l’idée, c’est de creuser son sillon, et de voir où cela nous mène… Une idée libertaire, une manière singulière ; après, si ça plait, tant mieux ! Mais il n’y a pas de désir de faire partie de la meute. Je pense, modestement, qu’à notre époque il est important de « fabriquer » un autre genre de « produit » à consommer… Sans modération.

 

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DBDLO : Dans ton répertoire, quelle est ta chanson coup de cœur et pourquoi ? 

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M'sieur 13 : La prochaine ! Parce que je me réjouis déjà de la sentir grandir en moi, de l’écrire, de l’arranger, puis de la mettre de côté, bien au chaud, et la laisser refroidir le temps qu’il faut pour voir si je vais ou non la partager, si elle m’inspire à nouveau.

 

 

DBDLO : Pourrais-tu nous dire un bon souvenir ou, à l'inverse, un mauvais souvenir ?

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M'sieur 13 : Les mauvais souvenirs, on s’en sert pour avancer, donc on en tire le meilleur, pour ne pas recommencer les mêmes erreurs… Ou du moins essayer !

Les bons souvenirs sont ceux qui restent, souvent sous forme de sourires dans les yeux, et on les garde précieusement en soi. En choisir un reviendrait à dire qu’il est plus important que la somme de toutes ces petites choses parfois juste sympas sur le coup, mais qui font du bien au cœur à la longue… Alors je n’en choisirai pas un, mais trois ! Mes trois petits cochons à moi, mes enfants : Tristan, Maxim et Lola.

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DBDLO : Autour de M'sieur13, c'est tout un personnage et un univers ; comment t'es venue l'idée ?

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M'sieur 13 : Après coup. Grâce à un grand monsieur, Philippe Albaret, à un atelier appelé le « Chantier des Francos », à Spa. J’ai pas compris de suite où allaient m’amener tous ces « exercices » et ces discussions, mais je crois que lui, il savait. Je veux dire, il savait comment me révéler à moi-même, sans savoir quand ni si jamais ça se ferait. Puis j’ai compris et j’ai su, moi aussi. A peu près un an plus tard… Et les choses se sont mises en place, naturellement.

Et depuis l’univers grandit, petit à petit, à la scène et avec ma « p’tite VoyoucrAtie », c’est à dire toutes celles et ceux qui m’accompagnent et participent à mon projet de vie, chacun, chacune en son temps et à sa manière, en y apportant son grain de sel, de sable ou de folie !

 

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DBDLO : Quels sont tes groupes "chouchous" de la scène Belge ?

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M'sieur 13 : Ils ne sont pas tous des « nouveaux »… Arno, Didier Odieu, Annie Cordy… C’est vrai que je n’écoute pas trop la radio ! J’aime bien, en vrac, Antoine Hénaut, Sacha Toorop, BaliMurhy, Dalton Télégramme, Roméo Elvis, Nicolas Michaux, sans oublier mon ami Cédric Gervy. Mais où sont Brel et les Tueurs de la Lune de Miel… ?

 

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DBDLO : Une scène ou un festival où tu rêves de te produire ?

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M'sieur 13 : Mon métier de troubadour, de saltimbanque, c’est un rêve éveillé : je sais que j’ai beaucoup de chance et je travaille pour ça, dans ce sens. Le monde est un village. La musique est un voyage. J’espère juste inscrire mon paysage musical jusque tout là-bas, là où me mèneront les mots, mes chansons… Y’a pas de festival ou de scène en particulier. Ce sont surtout les rencontres qui m’intéressent, celles qui se terminent tard le soir ou tôt le matin, au coin d’un bar.

 

Car seul compte le chemin…

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Interview réalisée par Doris

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