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Si le nom vous est peut-être inconnu, son visage, lui, devrait vous donner une impression de déjà-vu.

 

Avec son visage jovial, sa bonne humeur et sa passion communicative, il ne saurait passer inaperçu.

 

Olivier (alias Bourgol) est photographe de concert. Ca y est ? Vous le situez maintenant ?

 

Il passe, et se place, systématiquement devant vous lors des divers évènements musicaux de notre plat pays.

 

Outre les deux sites web pour lesquels il travaille, musicinbelgium.net et cuttingedge.be, Olivier à sa propre page sur laquelle il présente ses clichés et partage sa passion.

 

Que ce soit à la médiathèque de Charleroi en 2010, la médiathèque de l’Ulb à Ixelles en 2011, à l’Eden de Charleroi en 2012, ou lors de la soirée d’inauguration des Fêtes de la musique de Charleroi en 2013, Olivier Bourgi a exposé ses clichés de nombreuses fois, et ses instantanés de concerts, ses captations live, ont connu un franc succès.

 

A noter qu’Olivier a également été récompensé par une seconde place aux NME Music Photography Awards 2010 dans la catégorie festival. 

 

Rencontre avec un passionné...

Olivier Bourgi : Un « point de vue Â» particulier !

DBDLO : Olivier d’où te vient cette passion ?

O.B. : Cela fait très longtemps que j’aime la photographie. Déjà enfant, je prenais toujours les photos.

Un jour, vers seize ans, je suis allé voir The Mission en concert et je me suis dit « Waouw Â» j’adore ça !

J’ai donc enchaîné les concerts et festivals et, il y a 5 ou 6 ans, j’ai eu l’opportunité de faire des photos dans les concerts.

Cela doit donc faire 6 ans que j’ai démarré et depuis lors j’y ai méchamment pris goût.

 

DBDLO : Tu parlais de The Mission, te connaissant pouvons-nous  les considérer comme ton groupe fétiche ?

O.B. : Oui bien sûr ? J’irai de nouveau les revoir cette année.

 

DBDLO : As-tu appris seul ou bien au contraire as-tu suivi une formation ?

O.B. : Seul, simplement parce que la photo de concert est très particulière et beaucoup de choses s’apprennent sur le tas, les lumières changent trop régulièrement, tout se travaille en mode manuel. Je me suis néanmoins beaucoup documenté sur le net.

La première fois que j’ai effectué des photos de concert, j’avais un reflex numérique depuis peu et j’ai énormément chipoté.

Quand je regarde les photos de ce premier concert je dois avouer que je préfère largement ce que je fais maintenant.

Je me suis également beaucoup instruit en regardant le travail des autres photographes.

C’est donc comme cela que je me suis lancé et, à force de travail, je pense avoir appris à  maitriser le sujet.

 

DBDLO : Ce que j’apprécie énormément c’est la profondeur, le relief que tu arrives à donner à tes photos. Peut-on parler d’une « Bourgi’s touch Â» ?

O.B. : Je ne sais pas (Sourire) ! Ce n’est pas évident de parler de « style Â» de photos.

Certains photographes y arrivent très bien et, en voyant certaines photos sur internet, je sais reconnaître tel(le) ou tel(le) ami(e) photographe, de par leur vision de la scène.

Je ne sais pas si j’ai vraiment un style, j’essaye de retranscrire au mieux ce qui se passe sur la scène. L’attitude des musiciens, du chanteur, c’est très important. De même que tout ce qui y a autour, les éclairages principalement. C’est une des particularités en concert, cela fait partie intégrante du show.

Arriver à capter l’artiste avec le bon éclairage, c’est bien.

Effectivement, si tu commences à jouer avec tout ça, oui, tu peux donner une espèce de profondeur à tes photos, je comprends ce que tu veux dire par le terme « profondeur Â».

 

DBDLO : Que ressent-on quand on se retrouve  en première ligne, même si on est conscient que certains groupes ne donnent accès que pour quelques chansons à l’avant -scène ?

O.B. : C’est un peu particulier, effectivement.

La règle générale est de trois morceaux, même si il y a des parfois des cas spécifiques.

Tu as l’autorisation, par exemple, de ne photographier que du 3ème au 6ème morceau, cela arrive. Cela peut paraitre bizarre, mais ça arrive !

Mais dans la majorité des cas, ce sont les trois premiers titres.

C’est parfois très difficile, car  je ne sais pas si vous l’avez déjà remarqué, mais bien souvent, les lumières sont souvent très « light Â» en début de concert.

Puis, comme par hasard, à partir du 4ème morceau, « Baam !!! Â» cela démarre.

C’est frustrant, car on se dit qu’on aurait certainement pu faire mieux que sur les trois premiers morceaux.

Mais on comprend.

 

DBDLO : La photo idéale pour toi, c’est â€¦ ?

O.B. : Une attitude, une synthèse entre ce que le groupe est sur scène, au niveau physique, et en même temps ce que la scène peut montrer.

L’idéal est une super attitude avec une superbe lumière, mais cela peut être également une photo qui sort un peu de l’ordinaire.

Ca ne doit pas être spécialement une photo super bien éclairée où on voit très bien. Parfois en contre-jour cela peut donner de très bons résultats également.

 

DBDLO : Le frisson de photographe. Le trip parfait ?

O.B. : Certainement la photo que j’ai effectué lors du concert de Vive la fête à Dour.

Je m’en souviens très bien c’est une super anecdote.

Je suis occupé à ranger mon boitier en me disant : « C’est bon, j’ai ce qu’il faut, je ne fais plus de photo ! Â»

Mais à un moment donné, le guitariste s’avance sur le bord de la scène et là, j’arme mon boitier en me disant que cela ferait un chouette plan d’ensemble.

Et juste au moment où je déclenche et effectue une petite rafale de 2 ou 3 photos, il y a un feu d’artifice qui redescend.

Je me souviens très bien du moment où je l’ai prise, je me suis dit : « Waow , si cela se trouve je l’ai prise juste au bon moment ! Â», et lorsque je l’ai visualisée dans mon boitier c’était en plein dedans. A ce moment je ne savais pas qu’elle était à nette à ce point.

C’est mon petit coup de cÅ“ur ! C’est un petit coup de chance !

 

DBDLO : Intéressé par le côté professionnel de la chose ?

O.B. : Parfois on aimerait bien se lancer, mais le monde de la photo est un monde très difficile.

Les gens qui vivent à 100% de cela sont très rares, car il y a énormément de personnes qui font de la photo.

La majorité des photographes sont des passionnés.

Avant lorsque tu allais voir un concert, tu achetais la gazette pour voir les photos et tu ne les voyais nulle part ailleurs.

Maintenant tu ouvres ton pc et tu sais aller voir les photos de tout le monde

Rien que pour ça c’est difficile

De plus il y a beaucoup de concurrence, tout le monde fait de la photo.

Pour moi cela reste avant tout une passion et si je peux la partager avec le public c’est tant mieux.

Le jour où je ne prendrai plus de plaisir j’arrêterai.

 

DBDLO : Ton festival coup de cÅ“ur ?

O.B. : Dour absolument, parce que c’est un festival sympa, idéal pour les photos, l’ambiance générale est détendue,…Contrairement à Werchter...

Je suis très content de l’avoir fait car c’est une référence, mais je ne courrai plus pour le faire.

Trop gros, trop strict, …Très bien organisé et très bonnes conditions de travail aussi, mais peut-être trop pro par rapport à une passion.

En fin de journée j’étais lessivé. Au final je n’ai fait que bosser et n’ai que très peu profité des concerts.

En général, les plus petits festivals sont plus agréables pour travailler. Je pense au Walpop, au Pacrock,…

 

DBDLO : Parfois tu n’as pas le sentiment que c’est une passion qui coûte assez cher ?

O.B. : Le problème dans la photo de concert, est qu’il te faut vraiment du bon matériel pour pouvoir t’en sortir.

Tu sais commencer avec du petit matériel, mais tu finiras par être vite limité.

 J’ai personnellement acheté mon matériel au fur et à mesure et, maintenant,  j’ai ce qu’il me faut et j’en suis très satisfait.

Maintenant il est vrai qu’il faut ajouter à cela les trajets, la nourriture, les boissons,…

Si on veut vraiment tout faire, c’est vrai que cela peut revenir assez cher.

 

DBDLO : Tu m’as parlé, il y a peu, d’un projet qui te tient à cÅ“ur ?

O.B. : J’aime vraiment ce que je fais et  j’aimerais partager cette passion via des petites formations de base. Ceci pour les personnes qui auraient envie de manipuler leur appareil autrement qu’en automatique.

Je suis occupé à créer un petit cours autant pratique que théorique.

Voilà c’est un truc sur lequel je suis en train de bosser, mais il reste du boulot…

 

DBDLO : Pour terminer, tu as exposé plusieurs fois tes photographies. Quel accueil ont-elles reçu ?

O.B. : Excellent ! En finalité,  le plus beau cadeau, c’est lorsqu’une personne me dit : « Oui ! Tes photos c’est tout à fait ça… On revit le concert ! Â»

C’est le plus beau des compliments qu’une personne puisse me faire c’est certain.

 

Retrouvez les photos d'Olivier sur Flickr et sur Bourgol.

 

Remerciements à Olivier Silveri (Photographie) et Le Nirvana pour son accueil

 

Interview réalisée par Stéphanie et Peter le 22 oct 2013.

 

 

 

 

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