Le « Paon »  vient ici de me faire la roue et je me suis laissée séduire, j’ai eu envie de ressentir la douce sensation de l’ivresse de la vie et du bonheur musical … mission accomplie ! Mais que « Paon » est doux, subtil, étrange, sensible, déroutant, étourdissant, romanesque et saisissant…

Leur album est un véritable recueil de tubes soyez-en certains ! Un voyage au travers de vos émotions, de vos sens et de votre perception du mystère.

C’est bien simple, je réécoute les morceaux, ma tête suit le mouvement et mes doigts et mes pieds battent le rythme, je pense que c’est donc bien là le signe que la sauce prend ! Et que la mélodie de  Paon m’a littéralement enchantée et envoutée !

 

Tant de qualités réunies chez ces 4 garçons, que je vous présente avec un immense plaisir (et non contenu) : Ben Bailleux-Beynon (Guitare/Voix), Aurélio Mattern (Claviers/Voix), Jérémy Mulders (basse/Guitare/Chœurs) et Léo Grosheitsch (Batterie /Chœurs).

 Je suis certaine que  ces noms ne vous sont pas inconnus et pour cause, Ben a fait partie des « The Tellers » et Aurélio du Groupe « Lucy Lucy ».

 

C’est le 22 Aout 2012 que le groupe est créé à l’initiative de Ben Bailleux-Beynon et Aurélio Mattern. Ces derniers comme les autres membres ont donc déjà pas mal d’expérience en matière musicale mais ici ils ont voulu sortir du cadre qui peut-être leur collait à la peau à la suite de leur parcours et c’est chose faite ! Ils voulaient ouvrir leurs frontières, n’avoir aucun préjugé et surtout montrer réellement ce qu’ils voulaient faire et être comblés sur scène. La potion prend forme et la magie opère !

 

La scène, ils y sont à l’aise et ils savent que c’est là où tout est à prouver. Leur premier concert en première partie de « Best Coast » au Botanique (en 2012) fût annonciateur d’une longue série en Belgique, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Suisse… mais également de nombreuses premières parties (Alt-J, Editors, Villagers, Girls in Hawaii, Best Coast, Hanni El Khatib) et des prouesses scéniques très remarquées au Festival de Dour, aux Nuits Botanique, etc. C’est vous dire si le groupe ne cesse de se produire et d’enrichir leurs performances.

 

Après un premier Ep «  Shine over me » sorti en Avril 2013, le groupe se donne le défi d’un album et celui-ci sort le 20 Mars 2015 (sous le label 62tv Records/PIAS). Il obtient directement une très bonne critique tant par les professionnels que par les mélomanes qui ont bien vu ici le  joyau que le groupe a fait naître !

 

Les titres s’enchaînent et à rythme bien calculé, parfaitement imbriqués. « Teeve », un périple où il faut laisser l’imagination jouer son jeu, réjouissant, entraînant et où la voix prend toute sa saveur ! Sombre, et tellement énigmatique et sensible ! Un tourbillon de sensations à l’écoute mais une certitude, un morceau hyper bien ficelé et travaillé, et où les voix sont en harmonie totale avec la musique. « Cool spot », rythmé, un son de guitare féérique et qui pourrait figurer dans la BO d’un film de Tarantino ! « As you long as you need », romanesque à souhait, « Wake them up », titre ensoleillé  (utilisation d’un  tambourin et synthé plus présent), « Tasdesdoutes » (guitare électrique), « Plastic Flowers », plus doux, posé, «  Keep on burning », enjoué et turbulent, « Shine over me », titre phare de l’album, on a envie de tout laisser tomber et de laisser place à l’écoute de ce titre, un mélange subtil de douceur, de mélancolie, de son lancinant et surtout de vibrer avec lui… l’utilisation de l’orgue et du synthé est subtil. « Make it last », univers angélique et qui tourne subtilement dans les mélodies, « Déjà vous », je suis définitivement sous le charme de ce titre, les voix, les sons, la mélodie, me donnent des envie de romantisme, de se poser et de prendre le temps de regarder la vie s’écouler doucement… amoureusement… j’ai juste envie de soleil, de douceur  et de bonheur avec ce titre !

 

Bonheur, bonne humeur, passion, sensibilité, mais pas que… l’album laisse s’exprimer également et trouve le juste milieu entre nos émotions et nos pulsions !

 

Pour cela, le groupe à voulu garder et surtout ne pas perdre leur ligne de conduite, leur spontanéité, leur énergie ! Ils ont enregistré leurs morceaux dans un manoir dans le nord de Paris (un endroit qui a déjà accueilli des groupes tels que « Girls In Hawaii », « Feist » ou encore « Lhasa »). C’est dans cette atmosphère particulière qu’il ont pris plaisir à faire naître « Paon ». Le tout fût ensuite finalisé grâce à leur collaboration avec Nicolas Quéré (ingénieur du son attitré du studio La Frette).